Normal People Saison 1 affrontent la douleur d'être chaud et excité

L'adaptation télévisuelle du roman à succès de Sally Rooney est très sexy, mais pas aussi intelligente Serie Normal People.

Je vais donner aux Normal People ceci: il n'y a rien de plus comparable que d'être naïf et excité, en particulier dans la boîte de Pétri d'hormones qui est au lycée. La série en 12 parties adapte le roman de Sally Rooney pour raconter une histoire d'amour provocante et familière entre Connell (Paul Mescal) et Marianne (Daisy Edgar-Jones), qui, lorsque nous nous rencontrons, sont des adolescents dans une petite ville d'Irlande. Connell est une star du sport populaire, tandis que Marianne est la classe intimidée. Mais ils ont un secret: la mère de Connell travaille pour la famille de Marianne, nettoyant leur maison deux fois par semaine. Ce secret, mêlé au pouvoir embarrassant de l'argent, mène à un autre secret plus sombre. Alimentées par un intérêt commun pour les livres, Connell et Marianne commencent à se brancher après l'école. Le sexe est chaud, l'attraction indéniable. Mais - pour des raisons obliques et adolescentes - personne d'autre ne peut le savoir.

Normal People, le roman, parle de deux personnes amoureuses, mais ce n'est pas tout à fait une romance. Chacune des phrases de Rooney semble enroulée avec un danger potentiel, comme une vipère prête à frapper. Les tensions de classe dans leur ville de Carricklea, qui sont directement liées à l'anxiété de Connell de la classe ouvrière à propos de la façon dont ses camarades de classe le voient, meurtrissent dans sa prose tendue et efficace. Le frisson de la tromperie, le pouvoir qu'ils pourraient exercer l'un sur l'autre, imprègnent leur affaire. Il devient rapidement clair, à la fois dans le livre et dans la série, que Connell et Marianne travaillent sur des problèmes profondément enfouis l'un dans l'autre, dans un jeu de dysfonctionnement qui est douloureusement familier à toute personne, je pense, qui a été jeune et amoureux.

De toute évidence, le livre est meilleur - le livre est toujours meilleur. Au-delà d'illustrer l'angoisse de leur attirance mutuelle avec mille angles de pénétration, l'adaptation TV de Normal People échoue à la fois comme une adaptation et comme une émission autonome. Sans les détails du livre, l'histoire est érotique sans particularité, 12 épisodes de deux personnes magnifiques luttant pour gérer les implications de leur attirance féroce. Mais avoir le livre à l'esprit pourrait ne pas aider non plus, car la série dépouille le roman de Rooney d'une grande partie du ton et des détails qui font que Connell et Marianne méritent d'être lues. J'ai lu le livre après avoir regardé la saison complète de 12 épisodes et j'ai découvert tellement plus de contexte et de texture que je me suis senti trompé.

Le problème avec la réduction du roman aux seuls morceaux d'amour-colombe est que le processus perd beaucoup de ce qui rend les gens normaux mémorables. Écrivant sur le roman, Annalisa Quinn a soutenu de façon convaincante que les gens normaux témoignent d'un «marxisme du cœur» en démontrant l'application de sa théorie à un niveau profondément personnel. Le livre de Rooney utilise la dynamique de la romance pour guider le lecteur à travers les changements périlleux de statut et d'estime de soi qui accompagnent une éducation supérieure financée.

Sur le plan positif, le spectacle est très sexy. Mescal et Edgar-Jones sont brillamment interprétés comme les sosies physiques de leurs personnages fictifs et s'engagent dans la passion de leurs rôles avec un dévouement moite et en sueur. La série prend presque tous les indices dans les descriptions de rechange de Rooney de leur intimité pour chorégraphier les scènes de sexe passionnées et torrides de Connell et Marianne. Tournés avec amour et magnifiquement éclairés, ils offrent une sainteté sacrée aux adolescents qui tâtonnent.

Mescal et Edgar-Jones semblent conscients de Connell et Marianne non seulement comme des personnages mais aussi comme des fantasmes projetés; ils occupent des rôles qui rappellent les totems érotiques de notre propre jeunesse. Connell est la projection fusionnée de chaque jock à l'école qui avait un côté ringard; Marianne est chaque fille sexy avec des blessures cachées. Mais si les interprètes sont capables de basculer entre les personnages comme sujet et comme objet, les scripts sont moins fluides. Bien que nous soyons si proches de Marianne et Connell que nous puissions voir la sueur perler sur leur front après l'orgasme, nous ne traversons jamais leurs extérieurs brillants et frais. Nous sommes informés qu'ils sont très intelligents et très bons, et nous devons simplement le croire. Ils ne sont jamais moches de désir ou grotesques de désir; même leurs doutes sont habillés de leur meilleur dimanche.