Dans le film, la valeur de choc énervé rencontre la sentimentalité hollywoodienne, ce qui donne un film de super-héros différent de la plupart des autres du genre.
The Suicide Squad peut sembler être un film de super-héros typique au début: un autre groupe de puissants personnages de bandes dessinées est réuni pour lutter contre des obstacles insurmontables dans une mission mystérieuse et mortelle.
Le public reconnaîtra quelques visages du dernier (horrible) film de Suicide Squad, comme celui du criminel déchiqueteuse Harley Quinn (joué par Margot Robbie). Mais une grande partie du plaisir vient d'essayer de découvrir qui sont les nouveaux arrivants, y compris un beau mec costumé nommé T.D.K. (Nathan Fillion). Quand quelqu'un lui demande ce que T.D.K. signifie, il répond : « Cela ne signifie rien. C'est juste mon nom. Cela représente pour moi. « Votre nom est… des lettres ? » "Tous les noms sont des lettres", rétorque un autre personnage.
Hollywood est maintenant plongé dans l'engouement pour les films de super-héros. Chaque année, un autre torrent de films sur les bienfaiteurs capés domine les box-offices. T.D.K. (dont le nom est en fait un sigle effronté) est principalement une blague de l'écrivain et réalisateur James Gunn sur le grand nombre de personnages qui sont apparus dans ces œuvres à ce stade.
Le matériel source de la bande dessinée s'épuise, obligeant les films à recourir à des méchants dont les noms ne sont que… des lettres. Les téléspectateurs peuvent-ils toujours aimer des personnages dont ils n'ont jamais entendu parler ? Gunn sait que la réponse est oui, étant donné qu'il a lancé la franchise Guardians of the Galaxy pour Marvel, qui comprenait également une équipe hétéroclite de champions peu connue. Mais dans le monde plus lâche des films de DC Comics, qui mettent moins l'accent sur la continuité narrative et n'ont aucun mandat pour positionner les individus comme des héros à long terme, Gunn peut enfin faire quelque chose de vraiment nouveau : briser les règles tacites du genre et se moquer de sa moralité fanfaronne. L'intrigue du film est diaboliquement simple, jusqu'à ce qu'elle ne le soit pas. Gunn's Suicide Squad, tout comme le précédent, est une équipe de méchants.
Le groupe est sorti de prison et contraint par le gouvernement des États-Unis à dissimuler l'implication du pays dans les expériences perverses d'une junte militaire dans un pays fictif d'Amérique latine. Les méchants prennent d'assaut une plage, infiltrent la capitale du pays et tentent de détruire une prison infâme. Des bombes, prêtes à exploser si elles désobéissent aux ordres, sont plantées dans leurs crânes, mais la vraie motivation est la chance de semer le chaos sous le drapeau américain.
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Il reste quelques vestiges du premier film, mais les nouveaux arrivants se démarquent le plus. Idris Elba est un assassin grincheux nommé Bloodsport qui est nommé chef presque par défaut; John Cena joue un patriote psychotique portant un casque de métal nommé Peacemaker; David Dastmalchian est un introverti à la peau multicolore nommé Polka-Dot Man ; et Sylvester Stallone exprime un hybride homme-requin joyeux et lent d'esprit qui ne peut pas contenir son appétit.
L'ajout le plus intelligent peut être Ratcatcher 2 (Daniela Melchior), un gamin aux yeux de lune qui peut contrôler les rats ; elle est si profondément ancrée dans les listes de bandes dessinées qu'elle n'est même pas la première méchante à porter ce nom.
Le défi de Gunn n'est pas seulement que les personnages principaux soient obscurs; c'est aussi que leur objectif est déshonorant, leurs attitudes vont du désintéressement au cruel, et leur seul principe directeur est la survie.
Il repousse les limites du goût dans un genre donné à l'importance personnelle pour voir si le public peut toujours se soucier de personnages aussi vicieux d'ici la conclusion du film; à cause de son don pour équilibrer le cynisme et la bêtise, ils le feront absolument.
The Suicide Squad est très drôle, tristement conscient de lui-même et d'une violence choquante, un mélange rafraîchissant de conventions familières et de satire sanglante. Dans une mer de suites, de redémarrages, de croisements et d'histoires d'origine, il se démarque comme peu d'autres adaptations récentes. (Logan, Black Panther, Shazam ! et Aquaman font partie des exceptions.) Le génie de Gunn est que, bien qu'il se délecte de la méchanceté de son ensemble, qui est heureux de jurer, mutiler et tuer sans poser trop de questions, il capture également le carnage qu'il laisse derrière lui.
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